27 octobre 2021

4 Mythes sur l’économie de partage et l’économie circulaire

L’économie de partage (EP) et l’économie circulaire (EC) sont deux concepts qui sont parfois combinés ou parfois considérés comme étant deux concepts distincts. Elles sont en fait, des solutions au modèle linéaire dominant, qui « extrait, fabrique, consomme et jette ». Saviez-vous que 62% des GES sont émis durant les phases d’extraction, de transformation et de fabrication des produits que nous consommons? 

À l’origine de l’économie de partage, il y a la notion de partage d’un bien, d’un service, voir même d’une expertise, s’ajoute à cela l’obtention ou pas d’une rémunération. Wikipédia est un excellent exemple d’économie de partage. 

L’économie circulaire, pour sa part, peut être considérée comme étant un système économique d’échange et de production qui vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement.   

Bien que ces deux concepts gagnent du terrain, voici 4 mythes et vérités sur l’économie de partage et l’économie circulaire qui circulent actuellement : 

 

  • L’économie de partage et l’économie circulaire ne sont pas intéressantes financièrement. 

Ces types d’économie représentent une opportunité et un intérêt tant pour les entreprises que pour les consommateurs. Leurs bénéfices sont sous-estimés.

Le site quebeccirculaire.org s’adresse aux entreprises et à tous les acteurs de la société qui souhaitent participer au déploiement de l’économie circulaire au Québec. Il est une mine d’or d’information et de contact dans le domaine.

 

  • L’économie de partage et l’économie circulaire fonctionnent en théorie, mais pas en pratique. 

C’est tout le contraire, ces types d’économies trouvent leur origine dans la pratique. Ils sont justement fortement axés sur la pratique alors que dans la théorie, les définitions restent à préciser. 

Ces types d’économie peuvent s’exprimer par exemple quand on permet à des entreprises de s’échanger des ressources entre elles : la matière résiduelle de l’une devenant une matière première pour l’autre. On parle ici de symbiose industrielle. Le Centre local de développement de Brome-Missisquoi (CLD) (1)  facilite la création de liens de coopération entre différents acteurs économiques de sa région.

 
  • Les entreprises relevant de l’économie de partage et de l’économie circulaire répondent à des besoins sociaux, mais ne sont pas concurrentielles. 

Les entreprises relevant de l’EP et de l’EC restent des entreprises. Elles vendent des biens et/ou des services et visent la rentabilité économique comme toute autre entreprise. 

Michelin conçoit des pneus de manière à réduire la consommation de matières premières et d’énergie (lors de la fabrication et sur les routes), plus durable et plus facilement recyclable. L’entreprise « loue » aussi des pneus aux poids lourd et elle les répare afin de tripler leur durée de vie!

 
  • En tant que consommateur particulier, je ne peux pas contribuer à l’économie de partage et à l’économie circulaire. 

Chacun-e peut contribuer aux deux types d’économie en décidant de consommer durablement (consommation locale, réutilisation, partage d’objet, etc.) et en choisissant des fournisseurs qui sont engagés dans ce type d’économie dans l’optique de réduire l’empreinte écologique et d’éviter le gaspillage.

 
Chaque année, au Canada, nous consommons l’équivalent de 4,7 planètes. Et d’année en année, cette consommation effrénée ne fait qu’augmenter alors que les ressources, elles, s’amenuisent (90 % d’entre elles finissent directement à la poubelle…après une seule utilisation!).
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