Réutilisable, contenu recyclé, recyclable, compostable, dégradable, biodégradable, oxodégradable, omnidégradable (eh oui, ça existe!!) : l’offre est grande, les attributs environnementaux sont vastes et parfois complexes.
Au cours des dernières années, l’industrie de l’emballage a multiplié l’offre de contenants aux propriétés parfois innovantes, si bien qu’il est difficile de s’y retrouver. Certaines entreprises participent parfois à cette confusion en créant des produits non adaptés aux réalités des filières du recyclage et du compostage. À même l’offre de contenants dits écoresponsables, comment faire les bons choix? Au menu des prochaines lignes : on décortique certains attributs dans le but d’aider les commerces et institutions à choisir les meilleurs emballages selon leur réalité.
Attachez votre tuque, ce n’est pas si simple!
La hiérarchie de fin de vie
Image 1. Source : Cascades
Vous connaissez tous et toutes les 3RVE (Réduire, Réemployer/Réutiliser, Recycler, Valoriser (composter) et Éliminer). Malgré la kyrielle de variances de R qui s’ajoute (réfléchir, repenser, refuser, réparer, récupérer, redonner), on est tous d’accord pour dire que réduire à la source est préférable. Après tout, le meilleur déchet est celui qu’on ne génère pas. Mais parfois, on n’a pas le choix : pour emballer un bol poké pour emporter ou un restant de risotto en formule doggy bag, on prend quoi? Basé sur la hiérarchie des 3RVE (on parle de hiérarchie puisque les concepts apparaissent en ordre d’impact, du plus petit au plus grand), on aimerait un contenant réutilisable (Réemployer/Réutiliser). Bien que certains clients aient leur trousse zéro déchet et apportent leurs propres contenants (à travers les solutions réutilisables comme celles de La Vague avec les projets « La tasse »(1) et « La boîte » (2) et Retournzy (3), cette formule n’est pas envisageable dans tous les contextes.
La prochaine étape serait de viser un contenant recyclable (Recycler), puis compostable (Valoriser). Pour ces deux critères, l’offre est grande. Prenons le temps d’examiner ces termes de plus près parce qu’on les entend souvent, mais on les comprend mal. Mais avant, mettons la table avec deux questions souvent entendues.
Question 1 : recyclable ou compostable : quelle est la meilleure option?
Basé sur cette hiérarchie des 3RVE, vous pourrez rapidement répondre à cette question. La réponse : recyclable. Pour mieux comprendre, il est important de bien saisir la notion de cycle de vie d’un produit parce que règne le mythe comme quoi composter un emballage aurait moins d’impact que le recycler parce que l’emballage parcourt moins d’étapes lors du compostage. Pourtant, un emballage composté est un emballage qui ne poursuivra pas dans la boucle de l’économie circulaire. Il faudra donc puiser dans le stock de matière vierge pour en fabriquer un autre. La matière vierge n’est cependant pas illimitée et comporte son lot d’impacts importants. Autrement dit, bien que perçu positivement, le compostage n’est pas une solution miracle et devrait être l’avant-dernière solution envisagée pour la fin de vie d’un emballage, avant l’enfouissement.
Image 2. Source : Cascades
Question 2 : biodégradable ou compostable : quelle est la meilleure option?
On a souvent tendance à penser que les termes compostable et biodégradable sont synonymes, mais ce n’est pas le cas. Le terme biodégradable s’applique à un produit ̶̵ fait de la matière organique ̶̵ susceptible de se décomposer, dans un environnement favorable (conditions de température, d’humidité, de lumière, d’oxygène, etc.) et sous l’action de micro-organismes (bactéries, champignons, algues). En se décomposant, un produit biodégradable émet notamment de l’eau, du dioxyde de carbone (CO2) et/ou du méthane (CH4). Ces éléments sont absorbés par l’environnement, sans toutefois former du compost, d’où la différence entre les deux termes. La biodégradation d’une matière est un processus naturel plus général que le compostage qui lui requiert généralement des installations mécaniques.
Pour des questions de perception (sans doute à cause de la présence du mot « bio »), ce terme est souvent galvaudé. C’est un attribut qui peut être pertinent dans certains contextes (ex. pour qualifier l’état d’un papier hygiénique que l’on veut facilement désintégrable dans les tuyaux et fosses septiques), mais il n’est pas pertinent pour un emballage. Sans trop entrer dans les détails techniques, concrètement, il faut retenir que :
- Contrairement au recyclage et au compostage, la biodégradation n’est pas une filière de fin de vie (réf. les 3RVE).
- Biodégradable = se dégrade mais on ne sait pas quels impacts cela aura sur l’environnement.
- Compostable = se dégrade et a un apport neutre ou positif (nutriment) sur l’environnement.
- Ce qui est biodégradable n’est pas nécessairement compostable.Autrement dit, la matière qui se biodégrade ne forme pas nécessairement du compost (ex. une serviette de table laissée en nature se biodégradera, mais n’apportera pas de nutriment au sol).
- À l’inverse, ce qui est compostable est biodégradable.
C’est maintenant le temps des définitions.
Offrir des emballages recyclables
Que signifie recyclable?
Selon la norme ISO 14021 sur le marquage et les déclarations environnementaux, le terme recyclable réfère à la caractéristique d’un produit qui peut être détourné du flux de déchets par les processus et programmes disponibles, et qui peut être collecté, traité et retourné pour être utilisé comme matière première. Plusieurs types de matières, sinon toutes les matières ont le potentiel d’être recyclables. Dans les faits, pour différentes raisons liées à la collecte, au traitement et aux marchés finaux, certaines ne le sont pas. C’est l’écart entre ce qu’on appelle le recyclage technique et le recyclage effectif. En d’autres mots, c’est l’écart entre recyclable et recyclé.
Image 3. Source : Cascades
Identification visuelle recherchée
L’utilisation du logo du recyclage ̶ les populaires trois flèches appelées le ruban Möbius ̶ est juridiquement encadrée. Au Canada, c’est le Bureau de la concurrence qui assure cette gouvernance. Toutes les règles sont recensées dans le guide sur les Déclarations environnementales (4) (actuellement archivé, une mise à jour est attendue). Ainsi, pour qu’un emballage/contenant soit identifié comme recyclable, des programmes de collecte pour cette matière doivent être disponibles pour au moins 50 % de la population canadienne (ou encore mieux, la population directement ciblée, par exemple si l’emballage/contenant est vendu uniquement au Québec). En deçà de ce taux, le ruban Möbius ne devrait pas se retrouver sur ledit emballage sinon, ce serait considéré comme une identification trompeuse ou mensongère, sujette à des pénalités.
Différents guides répertorient l’information sur les programmes de collecte par type de matière, pour chacune des provinces, aidant l’industrie de l’emballage à faire ses déclarations. À cette étape, on espère que les manufacturiers d’emballages (ou ceux qui les mettent en marché) ont fait leurs devoirs puisque c’est à eux que revient la responsabilité de la déclaration de recyclabilité. En d’autres mots, c’est une auto-déclaration encadrée, mais non réglementée.
Image 4. Le logo de gauche – le ruban Möbius ̶ est à utilisation libre et gratuite. Il devrait être mis sur un produit seulement s’il peut être collecté par un programme, trié, conditionné pour enfin être envoyé à des recycleurs pour être transformé.
Les déclinaisons de droite sont la propriété d’How2Recycle, un programme américain établit par l’organisation Green Blue qui gagne en popularité. Pour pouvoir obtenir l’identification, l’emballage passe par une évaluation technique et de marché. How2Recycle est une marque déposée, l’utilisation de ce logo n’est donc pas gratuite.
Le recyclable à la base du recyclé
L’attribut recyclable est à la source du concept de l’économie circulaire.
Dans le cycle de vie des emballages, ce sont les étapes de l’extraction des matières et la fabrication qui ont le plus grand impact. Ainsi, un emballage fait de contenu recyclé a généralement un impact environnemental plus petit qu’un emballage fait du même matériel vierge, et cela même si la matière est passée par toute une série d’étapes (collecte, centre de tri, transformation) avant d’être réellement recyclée. C’est le constat qu’il est possible de tirer à la lecture de plusieurs analyses du cycle de vie (ACV) d’emballages. Précisons ici que pour être comparable, ledit emballage doit avoir été fabriqué dans un contexte similaire. En résumé, le lieu de production joue pour beaucoup : par exemple, d’un point de vue impact sur le climat, un contenant de fibres recyclées fabriqué au Québec où l’électricité est produite à partir d’hydroélectricité (faible empreinte carbone) aura une valeur environnementale différente que le même emballage fabriqué au Wisconsin (États-Unis) où l’électricité est produite avec des énergies fossiles. Nonobstant cette nuance autour du contexte de fabrication, dans les critères de choix d’un emballage, le contenu recyclé devrait être en tête.
Offrir des emballages compostables
Que signifie compostable?
Le compostage est un procédé de traitement biologique qui permet la biodégradation des matières organiques, sous l’action de micro-organismes vivant en présence d’air ou d’oxygène (aérobie). Il permet l’obtention d’une matière fertilisante stabilisée et riche en humus : le compost.
Les matières organiques destinées au compostage sont regroupées en trois catégories :
1) Les résidus alimentaires (d’origine végétale ou animale);
2) Les résidus verts (feuilles, gazon, petites branches);
3) Les fibres (papiers et cartons mouillés ou très souillés, ex. serviette de table en papier, essuie-mains en papier, boîte de type Pad Thaï certifiée compostable, etc.).
Pour les besoins de cet article, nous abordons seulement la dernière catégorie. Les mots que vous devez retenir : mouillés et très souillés. Ces notions sont expliquées plus bas.
Alors que la recyclabilité est définie par des marchés de recycleurs (réf. image 2), la compostabilité est définie par des tests laboratoires (simple comme ça!). Avant d’affirmer qu’un emballage est compostable, de nombreux tests sont nécessaires.
La façon de traiter une matière recyclable est assez standard (collecte, centre de tri, conditionneurs/recycleurs). Pour une matière compostable, les solutions sont beaucoup plus vastes et complexes. Pour mieux comprendre comment ça fonctionne, voici un tour d’horizon des quatre principales solutions de compostage : deux solutions sur site et deux solutions hors site.
Compostage sur site
- Composteur domestique (bac dans votre cour)
La biodégradation est généralement plus lente, car les conditions, de température et d’humidité notamment, varient avec les conditions météorologiques. Les résidus alimentaires d’origine végétale (pas de viande) et les résidus verts sont appropriés pour ce type de compostage. Pour le moment, on voit très rarement un emballage porter la mention « compostage domestique » ou « home composting ».
- Composteur thermophile
On parle ici d’un équipement dont disposent certaines organisations ou institutions (une université ou une entreprise avec une grande cafétéria) pour traiter un fort volume de matières organiques. On peut y mettre plusieurs types de matières organiques. On peut même y mettre des bioplastiques (voir explications plus bas). Solucycle (5) offre ce type de produit.
Compostage hors site
- Compostage industriel (en andains – soit en grosse pile extérieure!)
Le compostage en andains est la méthode la plus répandue pour traiter le compost municipal. Après plusieurs semaines de biodégradation, on obtient du compost.
- Compostage en digestion anaérobie (biométhanisation)
La digestion anaérobie (ou biométhanisation), est un processus biologique de décomposition de la matière organique par des microorganismes (bactéries) qui s’activent dans des conditions anaérobiques, soit sans oxygène. À l’échelle industrielle, ce processus se déroule dans un bioréacteur fermé. Ce sont les immenses silos que l’on retrouve entre autres à Saint-Hyacinthe, Varennes et Québec. La technologie utilisée permet de prendre un plus grand éventail de matières organiques, y compris des bioplastiques.
Image 6. La situation du compostage au Québec est disponible sur cette carte (6) Source : Recyc-Québec.
Identification visuelle recherchée
Il existe des identifications visuelles reconnues qui évoquent la recyclabilité, mais pas pour la compostabilité. Par contre, pour s’assurer de la validité de la déclaration de compostabilité, il est impératif de retrouver le logo d’un organisme certificateur comme BPI (Biodegradable Products Institute), CMA (Compost Manufacturing Alliance) et BNQ (Bureau de normalisation du Québec). Les tests sont préalables à la déclaration.
Image 7 : La déclaration de compostablilité est encadrée par des tests techniques. Recherchez les logos d’organismes certificateurs reconnus.
Compostable et composté : le cas des bioplastiques
La combinaison recyclable et recyclé est tout aussi valide pour compostable et composté. C’est l’enjeu auquel font face actuellement les emballages bioplastiques (incluant les sacs dits compostables). Ce sont des plastiques qui ressemblent en tous points aux plastiques conventionnels (pétrosourcés). Parfois on y retrouve la mention « compostable » d’inscrite ou un triangle de flèches (le même qui sert à identifier les plastiques) sous lequel il est écrit PLA (acronyme de « acide polylactique » ou « Polylactic Acid » en anglais).
Les recycleurs ne veulent pas les bioplastiques parce que la résine est différente et contamine les résines pétrosourcées, et selon un travail d’enquête conduit par RAD (7) et Éco Entreprises Québec (8), les opérateurs de solutions de compostage ne les veulent pas vraiment non plus parce qu’en plus de ne pas avoir d’apport en nutriment pour le compost, ils ne seraient pas vraiment biodégradés dans les temps requis. Ils seraient acceptables uniquement en contexte de compostage thermophile et de digestion anaérobie (biométhanisation) offert dans quelques villes au Québec. Pour le moment, devant la grande ambiguïté créée par les bioplastiques, il est suggéré de les éviter. D’ailleurs, rappelez-vous que parmi les catégories de matières organiques destinées au compostage, les bioplastiques n’y figurent pas.
Image 8. Le bioplastique ressemble visuellement en tous points à un plastique pétrosourcé. Ce n’est pas une matière organique. On n’en veut pas au recyclage et seules deux solutions de compostage peuvent vraiment le prendre.
Bac bleu ou bac brun : comment choisir le bon bac?
On sait qu’il est préférable de recycler que de composter, mais quand et comment choisir la bonne fin de vie? C’est ici qu’entrent en jeu les notions de « mouillé » et « très souillé ». Le qualificatif « mouillé » s’adresse plus aux produits de types serviettes de table et essuie-mains. Ce sont des matières organiques qui peuvent aller au compostage (si bien sûr vous en avez eu la preuve par le fabriquant). Le qualificatif « très souillé », c’est l’indicateur qui nous permettra de trancher pour des emballages. Un emballage en carton « légèrement souillé » peut être déposé à la récupération alors qu’un emballage « très souillé » devra plutôt aller au compostage. Ça demeure subjectif vous direz. C’est la raison pour laquelle on utilise la notion de résidus 3D. S’il reste de la nourriture dans le contenant, on peut qualifier de « très souillé », alors compost.
Image 9. Source : Cascades
Les autres attributs qui se terminent par « dable »
Oxo-dégradable
Bien qu’ils soient souvent confondus avec les plastiques biodégradables, les produits oxo-dégradables sont une catégorie en soi. Il ne s’agit ni d’un bioplastique ni d’un plastique biodégradable, mais plutôt d’un plastique pétrosourcé mélangé à un additif afin de permettre la fragmentation du plastique. Les plastiques oxo-dégradables se fragmentent en morceaux de plus en plus petits, appelés microplastiques, mais ne se décomposent pas au même niveau que les plastiques biodégradables ou compostables. Les microplastiques résultants sont laissés dans l’environnement indéfiniment, sans jamais se décomposer complètement. Si on vise une fin de vie utile, mieux vaut viser la recyclabilité ou la compostabilité.
Dégradable
Signifie qu’un produit peut se décomposer sans aide de micro-organismes, mais plutôt par l’action naturelle (air, lumière, eau) ou par intervention de certains produits chimiques. C’est une déclaration trop large pour en faire un attribut produit. De toute façon, tel que vu précédemment, tout comme la biodégradabilité, l’oxo-dégradabilité et la dégradabilité ne sont pas des filières de fin de vie pour des emballages.
Relativiser l’impact de l’emballage
Dans tous les cas – réemployable/réutilisable, recyclable, compostable – n’hésitez pas à relativiser l’impact environnemental de l’emballage dans le cycle de vie du produit qu’il emballe. On le démonise souvent, mais si votre emballage vous a permis de sauver un aliment, il a atteint son objectif : réduire les pertes. Une chercheuse du CIRAIG mettait en lumière dernièrement dans un article de La Presse (9) que l’empreinte carbone de l’alimentation d’un Québécois se divise en trois grandes catégories : la production des aliments (60 %), les pertes et le gaspillage (25 %) et le transport et emballage (10 %).
Le restant de risotto, avec toute l’énergie qu’il a pris à produire, on le veut dans un estomac, pas dans une poubelle ou dans un bac à compost. On voudra donc emballer le restant pour le consommer ultérieurement. Dans un contexte mondial où le gaspillage alimentaire est un enjeu prioritaire (10), on doit mettre nos efforts là où c’est payant de le faire. Ouf, ça fait beaucoup de choses à considérer, je le sais. Voyez ces informations comme de nouvelles connaissances. D’autres textes sur le vaste sujet de l’emballage suivront sur le site de Tourisme durable Québec.
En résumé
Pour réduire l’impact environnemental lié à votre emballage :
- Pensez 3RV (oubliez le E). Réduisez à la source. Il n’est pas nécessaire d’offrir le trio d’ustensiles emballés si vous vendez un bol poké pour emporter. Seule une fourchette sera nécessaire. Choisissez aussi le bon emballage (le bon format) pour le bon produit (ratio emballage/produit). Emballer de l’air n’est jamais une bonne affaire!
- Tentez de trouver une solution réemployable/réutilisable. Par exemple, au lieu de servir un café dans un verre en carton, vous pourriez avoir des solutions consignables ou encore vous pourriez appliquer le principe de bonus-malus si les clients apportent (bonus – ex. un rabais) ou oublient (malus – ex. une surcharge) leur tasse réutilisable. À cet effet, des études affirment que le malus serait plus prometteur pour un changement de comportement.
- Préférez un emballage fait de matière recyclée, fabriqué à proximité.
- Ensuite, priorisez les emballages recyclables à ceux compostables.
- Les solutions en fibres compostables devraient être considérées seulement dans le cas où le produit emballé souillerait le contenant. Sinon, c’est un attribut payé pour rien. Par exemple, un verre à café n’a pas à être compostable. Le café ne souille pas le contenant.
Texte par pollinisatrice Marie-Eve Chapdelaine, Directrice de RemplisVert et Directrice du développement durable, Cascades
Sources
- La Tasse
- La Boite
- Retournzy
- Guide sur les Déclarations environnementales
- Solucycle
- La situation du compostage au Québec
- Est-ce que la vaisselle compostable est vraiment compostée? On est allés vérifier. | Quête | Rad
- Rapport sur les emballages de plastique biodégradables et compostables
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